L’inné est une bonne amorce pour emprunter le chemin de l’acquis. Beaucoup d’artistes ont eu cette sensibilité au dessin dès l’enfance. Je ne fais pas exception.
S’engager dans cette voie est souvent à contre-courant des recommandations familiales et dès l’orientation scolaire on infléchit vos aspirations pour mieux les encadrer, quitte à les dénaturer.
Se rétablir sur la bonne trajectoire n’est pas facile. C’est finalement en autodidacte que j’ai accompli le reste du trajet.
Être autodidacte, c’est se poser beaucoup de questions. On peut trouver des réponses dans les livres, mais on peut aussi expérimenter. L’avantage de cette deuxième approche est qu’on se laisse moins influencer par les prédécesseurs ou les contemporains. Je n’ai pas la prétention d’innover, mais j’aime comprendre et agir en fonction de cette connaissance nouvellement acquise. Mon style graphique est passé par différents outils et a évolué à chaque fois. Mes aptitudes me poussent vers toujours davantage de finesse.
La plume tubulaire (de marque rotring) me vient du dessin industriel. Je l’ai prise dans mes bagages en allant accomplir mon service national. Cette période a été féconde en dessins plutôt sombres et propice à une évolution rapide vers le domaine artistique. Je poussais les capacités de l’outil dans ses derniers retranchements au point d’obturer partiellement l’embouchure de la pointe (0,5 mm) en grattant sur le papier pour obtenir un mince filet d’encre.
Ma production en dessin était divisée en trois thèmes ; les paysages oniriques, l’animalier et les abstraits. Je considérais cette dernière catégorie comme un espace de liberté, un laboratoire pour les autres catégories.
Je n’ai jamais vendu un seul dessin, mais je suis en mesure aujourd’hui d’en proposer une version digitale de haute qualité à des formats variables et à des tarifs plus abordables (voir Boutique).